mardi 25 novembre 2008

Eurotier

La cuvée 2008 a été encore meilleure que la précédente.

Il est impressionnant de visiter cet énorme salon et encore plus d'y participer en tant qu'exposant.

Pour la seconde fois, j'ai eu ce privilège de travailler pour une entreprise qui m'impressionnera toujours par son professionnalisme, sa R&D, la qualité de ses produits, son management... Et pour la seconde fois j'ai adoré communiquer avec les visiteurs de toutes nationalités (pas vu de français... j'en avais vu 1 en 2006 ; résultats en baisse!) venus pour s'informer, se tenir au courant des innovations, copier, s'équiper, faire du Lobbying...

 

Il y a eu cette année, durant les 4 jours du salon, 130.000 visiteurs ; mieux que les 117.000 de 2008.

Bien sûr il y a la crise qui affecte le monde de la finance et l'économie mondiale mais les besoins en protéines augmentent, de nombreux pays qui émergent s'équipent, les continent Est Européen et asiatique ont faim de consommation à l'occidentale et ne sont pas dépourvu de devises...

Le continent Africain n’en finit pas d’émerger, mais de grands pôles de production et de compétence se font jour… C'est ainsi et cela représente une opportunité de marchés gigantesque, presque inimaginable...

Les entreprises qui ont une vocation (ou une dimension) internationale y sont donc très présentes. Les entreprises qui innovent y sont aussi. Mais là encore peu ou pas de Français!

 

Personnellement, j'ai rencontré durant ces 4 jours, principalement des Allemands (Normal...) mais également, des Russes, Egyptiens, Suisses, Israéliens, Irlandais, Norvégiens, Danois, Suédois, portugais, Espagnols, Néerlandais, Maltais, Sud-africains, Nigérians, Syriens, Bangladeshi, Chiliens, Colombiens... Mais pas de Français !

Pourquoi donc notre pays n'est il pas représenté dans le monde de l'aquaculture européenne?

Pourtant, on est bons en Agro alimentaire, j'ai appris ça à l'IGIA donc ça doit être vrai!

Et puis, on est un grand pays agricole, non?

"Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France" des mots de Sully, plus vraiment à la page semble t'il...

Je garde espoir car notre pays recèle de grandes richesses agricoles, hydrologiques, côtières ; de grandes compétences et une créativité que nombre de voisins nous envient.

Bon, d’accord, le gigantisme n'est pas forcement notre fer de lance... Mais c'est une réalité économique !

 

Un visiteur très malin m'a dit une chose intéressante en parlant de l'aquaculture ; sans viser les français en particulier car c'est ainsi dans la majeure partie de l'Europe. 

Bien que j'en sois conscient depuis longtemps, ça m'a interpellé...

- "Une petite entreprise où l'éleveur bosse sans mesurer ses heures et son effort ; où il est complètement "cassé" par son activité à l'age de 50 ans ; ça s'appelle un hobbies!" 

En d'autres termes, il faut changer d'échelle, se montrer plus ambitieux et certainement avoir des banquiers moins frileux que les nôtres.

Dans d'autres pays (nordiques, pour ne pas les citer) on raisonne plutôt en terme d'économie de personnel et d’économie DU personnel. Alors, le rapport Humain/production est nettement plus faible que chez nous. Il est possible d'envisager une multitude d'autres avantages!

Ont ils plus de compétences que nous? Plus de créativité? Probablement pas! Il faut certainement chercher autre part la solution... 

 

Je vous entends d’ici dire… il en a de bonnes ! Qui est-il pour dire cela ? Quel donneur de leçon ! Et qu’a-t-il fait, lui ?!

Oui, mea culpa, je n’ai pas crée de ferme piscicole de 1000t, je n’ai même pas encore crée ma propre entreprise (Come soon)… mais comme beaucoup, j’ai des compétences et je ne veux pas faire partie de la longue liste des déçus de l’agriculture, des frustrés de la production aquacole.

J’en ai passé des heures avec mon hobbies, à me casser le dos, à m’épuiser en travaillant dans une entreprise sans avenir. J’ai failli claquer la porte !

Sans doute ais-je eu le bon réflexe de demander mon chemin à des proches, collègues ou connaissances du milieu qui m’ont renvoyé une image positive de moi-même, de mes actions et de mon potentiel. Sans doute grâce à leur feed-back, je suis toujours là et suis décidé de poursuivre mon effort de développement, même si j’ai renoncé  à production stricto sensu.

 

Je suis optimiste. Alors je suis certain qu’à petite comme à grande échelle, les entreprises piscicoles n’ont pas fini de nous surprendre.

 

Aujourd’hui, nombre de points sont résolus :

-        Les technologies d’élevage efficientes existent, il n’est plus nécessaire d’en passer par des bureaux d’études mégalomanes dessinant des bijoux inutilisables ;

-        Les compétences n’ont jamais été aussi importantes et nombreuses, et les volontaires se bousculent !

-        Les aliments pour poissons n’ont jamais été aussi bons (Mais peut-on être entièrement confiants en nos fournisseurs ?) ;

-        L’informatique et les logiciels sont au point pour assister les éleveurs qui veulent manager leur entreprise, ça n’était pas le cas il y a quelques années ;

-        Le besoin est là ; les marchés en manque de matières premières de bonne qualité technique (et c’est le cas des produits de l’aquaculture !) ;

-        Les espèces ayant un marché porteur existent encore, si si… pour le local comme pour le national ;

-        Et Jean passe…

 

Y’a qu’à voir chez nos cousins nordiques ; le train est déjà en marche !

 

Yallah !!!

Magnifique mot très musical à employer sans modération…

 

Allez, j’espère voir au moins un compatriote à Eurotier 2010… si j'y suis!

mardi 21 octobre 2008

Afrique, développement, Apdra-f

L'Afrique est un continent attachant ; Sa rencontre ne laisse jamais indifférent.

Durant 26 mois, j'y ai travaillé en tant que volontaire (association AFVP) de 1989 à 1991.
Ce fut une des expériences les plus marquantes que j'ai vécu.
Volontaire en Côte d’Ivoire, à Danané, j’ai eu la chance d’y rencontrer des gens formidables, simples, parfois vénaux, souvent authentiques.
Il ne faut pas se mentir ; mon niveau de vie, bien que modeste, était au dessus de la moyenne et je représentais mon pays, malgré mes convictions antimilitaristes. J’étais un français (« blanc ») vivant dans une agglomération assez importante.
Tout n’était pas « rose » autours de moi… La pandémie Sida se répandait silencieusement, elle était appelée « Syndrome Inventé pour Décourager les Amoureux » ; elle commençait à tuer et n’allait pas tarder à se montrer sous son vrai visage !
Les gens n’avaient pas toujours la belle vie, contrairement à moi ; mais la plupart des rencontres que j’ai fait on été positive. Le goût de l’échange, le temps de vivre, l’authenticité, la joie de vivre, la créativité, sont autant de choses que j’ai apprises à ce moment.

J’ai fait ce que j’ai pu sur le projet piscicole, j’ai beaucoup appris des gens, j’ai transmis mes connaissances de la pisciculture d’étang ; échange de bon procédés…
Je garde des souvenirs impérissables des pisciculteurs avec lesquels j’ai travaillé : Emmanuel, Ambroise surtout ces deux là. Mais aussi Dominique(s), Etienne, Abdoulaye, Apolline…
Et un Ami, Brahima avec qui je suis resté très lié.
Le projet sur lequel j'ai travaillé n'est plus encadré depuis mais Brahima a poursuivi dans la démarche de développement en Côte d'Ivoire, il est acteur du développement de la filière piscicole à titre privé ; encore bravo Brahima, je suis certain que nombre de villageois te sont reconnaissant pour ton engagement et la mise à disposition de tes connaissances et de ta grande expérience.
Côté Français, le projet a évolué, s'est professionalisé et une association est née, l'Apdra-f, qui est très compétente et active dans plusieurs pays africains.
C'est une des seules association qui soit réellement efficace dans le domaine du développement de la pisciculture (ceci n'engage que moi!). Quel dommage qu'elle n'ait pas sû s'appuyer sur des gens comme Brahima!

Habitant dans une région frontière avec le Libéria et la Guinée Konakry, j’ai été témoin de l’exode de populations civiles crée par le début de la Guerre au Libéria, des petits (et gros, voir énormes) trafics, de la proximité ethnique des populations de part et d’autre des frontières.
La situation n’était pas simple mais sa complexité m’échappait en grande partie.

Comme il est agréable de se sentir chez soi dans un pays « étranger ».

La majeure partie de mes amis actuels a eu ce parcours. La plupart des amis que j’avais avant de partir n’ont pas résisté à ce changement de référentiel ; on devient étranger aux yeux de nombre de personnes quand on s’expatrie.

Tant de choses à dire, tant de souvenirs à raconter... et l’histoire ne s’arrête pas là !

Le temps efface toutes les peines et nous ne retenons que le meilleur ; heureusement…

Posted by Picasa

lundi 13 octobre 2008

On prend les mêmes et on recommence














Pour commencer, un historique du plus récent au plus ancien.

Le plus récent :

Tout dernièrement, j'ai pris des fonctions d'ingénieur technico-commercial pour une société Suisse qui fabrique EM, microorganismes efficaces.

Travail très intéressant que je connais bien en fait ; J'utilise cette technologie depuis près de 10 ans et les résultats sont très intéressants, notamment en agriculture :
- En productions végétales : céréales, arboriculture, maraîchage...
- En élevage d'animaux terrestres : Ensilage, foin, aliments complets, animaux, étables, lisiers, fumiers...
- En élevages d'animaux aquatiques : eau, aliment...
Avec un ami, nous avons obtenu des résultats inédits lors de préparations à la reproductions de Silure glane ; c'est désormais une activité de loisirs pour moi, enfin, pas seulement... (<= à suivre)

Qui peut le plus peut le moins ! J'ai obtenu des résultats surprenants sur des petits élevages (basse-cour, porcs) et dans mon jardin, particulièrement sur les courges et tomates.
De nombreuses personnes en France ont une grande expérience d'EM au jardin!


Les applications domestiques sont innombrables : Réfrigérateur, salle de bain, toilettes, lave vaiselle, lave linge, eau de boisson, bouilloire, mais aussi valorisation par compostage des déchets de cuisine (extra!), production de ciment, consommation de carburant ! etc...

Il faut cependant précautions garder, ça n'est pas un "produit miracle" guérisseur de tous les maux de notre planète!

Attention également aux prix faibles => bas prix - bas coûts et souvent marge importante!

J'ai de grandes espérances dans l'adaptation de ces technologies en épuration, dans des applications domestiques ou même dans l'industrie mais c'est encore à un stade expérimental.